Comment réussir votre levée de fonds ?

Votre startup est lancée et votre projet est solide.

Vous avez formé votre “board” d’experts, obtenu le soutien de mentors et même entamé un premier processus de R&D. Cependant, pour aller plus loin, vous avez besoin de fonds, car l’auto-financement n’est pas une option. Comme cette étape ne s’improvise pas, les experts du Groupe Cibelly vous livrent 5 conseils pour vous aider à optimiser vos chances de succès lors d’une levée de fonds.

 

1.   Le statut de votre entreprise

 

Le statut est déterminant pour l’avenir de votre entreprise. En fonction de votre choix, vous n’aurez pas les mêmes marges de manœuvres. Tenez toujours compte de l’avenir vers lequel vous souhaitez vous orienter. Dans le cas d’une startup, si vous devez lever des fonds et que vous hésitez entre différents statuts, la Société par Action Simplifiée pourrait-être la meilleure solution à envisager.

Pourquoi ? Parce que la SAS séduit généralement bien mieux les investisseurs. En effet, sa flexibilité a l’avantage de prévoir des conditions de gestion plus souples, à la fois de la société, mais aussi dans la cession de droits sociaux.

Comparé à une SARL dont la cession des parts ne peut se faire qu’avec l’accord de la majorité, ce statut vous donne une chance supplémentaire de rassurer vos futurs actionnaires.

 

2.   Établissez un pacte d’actionnaires

 

Si vous avez des associés, le pacte d’actionnaires permet de cadrer les futures relations entre vous tous. Il vous aide à prendre les décisions et à gérer ce qui concerne la revente de parts et les conditions de sortie en protégeant les intérêts de chacun.

Le pacte d’actionnaires rassemble, sans limites, toutes les clauses souhaitées pour ne pas mettre en péril l’avenir de la société. Parmi les plus fréquemment constatées y figurent :

  • La clause de préemption : Elle oblige un actionnaire souhaitant céder ses parts à donner priorité aux autres actionnaires.
  • La clause d’agrément : permettant aux associés de refuser l’entrée d’un tiers au capital de l’entreprise.
  • La clause de retrait : qui permet à un actionnaire de vendre ses actions et de sortir de la société dans des conditions préalablement définies.
  • La clause de sortie conjointe : permettant à un actionnaire vendant ses actions, de contraindre les autres actionnaires à vendre leurs actions aux mêmes conditions.

“Le pacte d’actionnaires régule le fonctionnement de l’entreprise et renforce la confiance auprès des futurs investisseurs sollicités. Il est vivement recommandé de le mettre en place à la fois pour garantir une bonne entente entre associés et assurer la pérennité de l’entreprise, ainsi que pour optimiser ses chances d’obtenir des fonds de partenaires externes.”. Thierry ALLEGRO, expert-comptable associé du Groupe Cibelly.

 

3.   Déterminez la valeur de l’entreprise

 

Sur ce point, nous vous conseillons de vous faire aider par un cabinet d’expertise-comptable, car cela dépend d’un certain nombre de paramètres.

L’estimation de votre entreprise vous permettra de déterminer la valeur des parts cédées à vos investisseurs. Fixer un prix équitable suscite l’intérêt des financeurs et de garder le contrôle sur l’entreprise.

Une fois l’opération terminée, vous pourrez choisir vos cibles d’investisseurs. Choisissez-les (aussi) pour leurs compétences et leurs réseaux, car ils peuvent être en mesure de vous aider sur certains aspects ou vous pourriez manquer d’expertise (juridique, stratégique etc.).

 

4.   Anticipez votre levée de fonds

 

La levée de fonds est un processus contraignant et peu affecter de manière positive ou négative la finalité de l’opération. Si vous vous lancez dans l’aventure, faites-le uniquement pour développer votre R&D, pour aller plus vite si vous êtes sur un marché ultra-concurrentiel, démarrer une phase de commercialisation ou vous déployer à l’international par exemple.

Déterminer cet objectif vous permettra de comprendre et de savoir combien demander. Une étape sur laquelle il ne faudra pas vous tromper. Vous risqueriez de faire fuir les investisseurs si vous êtes trop gourmand et d’être contraint de renouveler votre demande si vous n’avez pas assez. Cela peut mettre en péril votre réussite et vos relations avec vos partenaires.

Pour éviter cela, vous devez anticiper vos besoins de fonds et en demander avant d’être pris à la gorge par manque de liquidités. C’est le meilleur moyen de ne pas vous mettre en porte à faux auprès des investisseurs et de vous mettre en danger.

“Un processus de levée de fonds s’étale généralement sur 6 à 12 mois. Il vous faudra tenir une bonne gestion de votre trésorerie jusqu’à l’obtention des fonds.”, rajoute Thierry ALLEGRO.

 

5.   Préparez la finalisation de votre levée de fonds

 

Ça y est, vous avez lancé votre demande et suscité l’intérêt d’investisseurs.

Vous devez maintenant négocier les détails de l’investissement pour finaliser votre accord.

Pour cela, vous devez discuter des points suivants :

  • Le montant à investir,
  • La distribution des actions,
  • Les termes de l’accord entre actionnaires,
  • Les modalités de gouvernance de l’entreprise.

Vient ensuite la phase appelée : “phase de due diligence”. Après avoir signé un accord de principe, il s’agira de procéder à un audit approfondi de l’état financier de l’entreprise, de vos objectifs, des compétences de l’équipe, etc.

C’est seulement après la vérification de conformité que vos investisseurs vous adresseront une lettre d’attention. La dernière ligne droite impose évidemment la rédaction d’un pacte d’actionnaires avant le transfert des fonds.

À vous de jouer à présent pour concrétiser votre rêve !

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